Toxine botulique de type A : un traitement efficace des lésions axillaires de dermatose à IgA linéaire - 17/06/15
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Résumé |
Introduction |
La dermatose à IgA linéaire (DIGAL) est une maladie rare et chronique, mais c’est la plus fréquente des maladies bulleuses auto-immune de l’enfant. Le traitement de première ligne est la dapsone, utilisée en monothérapie ou avec des corticoïdes systémiques. Pour les patients non répondeurs au traitement par dapsone, la sulfapyridine, les médicaments immunosuppresseurs ou le rituximab peuvent être proposés. Nous rapportons l’efficacité de la toxine botulique de type A dans le traitement de lésions axillaires de DIGAL.
Patiente et méthodes |
Une patiente de 21ans, connue de notre service pour une DIGAL, traitée par disulone à 125mg/jour depuis 2011, consultait en mai 2014 en poussée de sa dermatose avec environ 20bulles/jour au niveau axillaire, malgré un traitement par dapsone bien conduit. Nous nous sommes demandés si la transpiration ne jouait pas un rôle sur la résistance au traitement et nous avons réalisé un test thérapeutique avec injection de toxine botulique. Nous avons injecté 50 unités de toxine botulique de type A sur une surface traitée d’environ 20cm2, au niveau du creux axillaire gauche. L’injection a été bien tolérée avec une EVA pendant l’injection à 3/10.
Résultats |
Six semaines après l’injection de toxine, la patiente présentait dix bulles du côté non traité versus une bulle côté traité (Figure 1). On constatait une amélioration de tous les paramètres évalués du côté traité : douleur, transpiration, sévérité globale et DLQI (Figure 2) Au vu de ces résultats et à la demande de la patiente nous avons réalisé une injection de toxine botulique dans le creux axillaire non traité, selon les mêmes modalités.
Cinq semaines après la 2e injection de toxine (et 11semaines après la première), la patiente a présenté 2 à 3 bulles de chaque côté, sans lésion bulleuse le jour de la consultation. On constatait l’amélioration des paramètres douleur, transpiration, et sévérité locale de la maladie.
Le traitement a été efficace pendant 6mois. À la demande de la patiente, nous allons réaliser prochainement de nouvelles injections de toxine botulique.
Discussion |
Nous rapportons l’efficacité des injections de toxine botulique de type A pour des lésions de DIGAL localisées au niveau des creux axillaires.
À notre connaissance, la toxine botulique de type A n’a pas été évaluée dans le traitement des DIGAL ou d’autres dermatoses bulleuses auto-immunes. L’efficacité du traitement par toxine botulique de type A chez notre patiente pourrait être expliquée par les effets de la toxine sur la transpiration, la macération de la peau/la fragilité de la peau et l’inflammation, via l’inhibition du relargage d’acétylcholine.
Conclusion |
Nous rapportons un premier cas de DIGAL résistante à la disulone dans les plis axillaires, et traité de façon efficace par des injections de toxine botulique de type A.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mot clé : Toxine
Plan
Vol 142 - N° 6-7S2
P. S364-S365 - juin 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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